La classe de 1 ERE ES1 est allée à Bruxelles
pour mieux comprendre le traitement de la question de l’exil en Europe.
Après un travail interdisciplinaire en classe avec les enseignants de français (A.Corre), de sciences économiques et sociales (L.Le Texier) et d’ histoire-géographie (C.brémont) sur la question de l’exil , les élèves de 1 ES1 ont pu confronter leurs connaissances acquises avec les témoignages de différents acteurs de terrain et professionnels de l’exil lors de leur séjour à Bruxelles.
Lors de ce séjour, les élèves ont discuté avec des responsables du centre d’accueil de réfugiés de la Croix Rouge à Jette ainsi que des députés au Parlement Européen Marie Aréna (députée européenne et ancienne ministre belge), Edouard Martin et Karima Delli (députés européens français), eux-mêmes enfants d’immigrés, italiens, espagnols ou algériens.
L’invitation de madame la députée Européenne, Karima Delli, a permis un financement de ce séjour par des fonds européens
Une journée entière fut consacrée à la visite du parlement européen et à des échanges fructueux avec des députés qui ont bien voulu nous recevoir et répondre aux questions des élèves sur le thème de l’exil.
Edouard Martin est convaincu que plus les frontières se ferment plus on met en danger les migrants qui n’ontplus rien à perdre et préfèrent au risque de leur vie franchir les barbelés ou la mer.
Marie Aréna pour sa part appuie son raisonnement sur des études économiques qui montrent que l’accueil des migrants profite économiquement au pays d’accueil. Les pays riches exploitant les richesses en sous-sol des pays pauvres, les pays riches devraient se sentir redevables en acceptant les migrants, privés de leur terre exploitée par les firmes multinationales.
Karima Delli met en avant son histoire personnelle, étant extrêmement reconnaissante à la France d’avoir accueilli sa famille. Elle estime que son destin est fortement lié à ce que la France a su lui offrir l’école gratuite, l’accès à la protection sociale, lui permettant ainsi de réaliser son rêve de contribuer à l’intérêt général.
Ces rencontres furent sources d’enrichissement pour les élèves qui eurent des réponses à leurs questionnements (réponses parfois inattendues, parfois rassurantes, parfois orientées idéologiquement).
La visite du centre d’accueil de femmes réfugiées et de leurs enfants, de la Croix Rouge à Jette (commune proche de Bruxelles) aura constitué également un point fort du séjour. Les élèves après avoir vu concrètement comment se déroulent les procédures de demande de droit d’asile, ont visité la structure d’accueil où parfois les femmes attendent pendant deux ans avec leurs enfants l’acceptation ou non de leur demande de droit d’asile en tant que réfugiées.
Entre ces rencontres des temps de découvertes de Bruxelles ont pu être insérés permettant la visite des galeries royales, de la Grand Place, du Manneken Pis, de la Jeaneken Pis, des ruelles piétonnes et rues commerçantes, de l’Atomium ainsi que des collections du musée royal des Beaux-Arts. Quelques petites pauses « chocolat chaud » dans les brasseries de la capitale ont agrémenté ce séjour.
Les élèves sont revenus plus sensibilisés encore sur la question de l’Exil, plus curieux et plus critiques. Ils se sentent davantage disent-ils, citoyens européens puisque le Parlement Européen est « leur maison » comme l’ont répété les trois députés européens.